vendredi 9 juillet 2010

Une nounou peu ordinaire, nouveau petit roman pour les 9 et plus...




J'ai écrit ce petit roman suite à mes observations sur les différences culturelles entre français et québécois. Il est vrai que les femmes québécoises sont plus émancipées et je trouvais intéressant d'en parler en confrontant avec humour et bonne humeur ces deux cultures. C'est aussi, un prétexte pour parler de parité entre les filles et les garçons pour que cessent les stéréotypes sexistes.

Je suis particulièrement ravie que Stéphanie Augusseau Vacqué ait bien voulu illustrer ce roman car son style se prête tout à fait à cette histoire.


La famille Pinet n’est pas comme les autres. La mère est pilote de ligne et le père est couturier. Fred l’aînée des sœurs n’aime ni les robes, ni les poupées et encore moins les nounous coincées! Heureusement, un jeune homme très cool venant du Québec, se propose d’être la nouvelle nounou. Justin va devenir la coqueluche du village où les femmes vont finir par s’émanciper un peu plus au grand désespoir des hommes! Mais ces derniers comptent bien rétablir l’ordre et Justin en sera la victime toute désignée.

Une histoire entre deux cultures, la France et le Québec où les filles et les garçons apprennent la parité homme –femme sans préjugé ni stéréotype, le tout agrémenté d’expressions québécoises




Un extrait:

CHAPITRE I


Recherche nounou désespérément



Dring! Maman dévale les marches et manque de s’étaler en bas de l’escalier, mais se rattrape de justesse à la rampe.

- Allo? demande-t-elle essoufflée

- Bonjour Madame Pinet! Je vous appelle pour vous annoncer une bonne nouvelle. Je vous ai trouvé une gouvernante qualifiée pour s’occuper de vos enfants, dit l’agente de placements

- Fantastique! Quand peut-elle se présenter à notre domicile?

- Dans une heure. Cela vous convient-il?

- C’est parfait. Nous l’attendons avec impatience.

Maman raccroche le combiné avec satisfaction. Enfin! Elle va pouvoir reprendre son travail après s’être occupée de mes sœurs jumelles, Alice et Mariette.

- Fred! Veux-tu t’habiller convenablement, nous allons avoir la visite de votre nouvelle nounou, crie-t-elle en bas de l’escalier.

À chaque fois, c’est la même rengaine! Dès qu’une personne arrive à la maison, je dois m’habiller convenablement, c'est-à-dire comme une fille. Les petites robes et les froufrous, ce n’est pas mon truc. Moi, je préfère mes salopettes, mes tee-shirts et mes baskets, c’est plus commode pour mes activités. Mais maman veut donner une bonne image de notre famille à cette inconnue.
C’est important pour elle de reprendre son travail de pilote d’avion. Cette fois, il faut que la nouvelle nounou se sente à l’aise et reste pour s’occuper de nous.
Je regarde dans ma penderie les deux robes que papa m’a confectionnées. Je dois bien admettre qu’elles sont parfaites. Normal, c’est son métier et papa est très tatillon dans son travail. Je soupire. Cela ne me dit rien! Les robes, je n’aime pas. L’air s’engouffre par le dessous et j’ai froid aux jambes. Et puis, impossible de bouger, s’asseoir par terre, ramper sur le sol sans devoir tirer sur les pans de tissu pour ne pas être à découvert. Tant pis, je reste en salopette et je mettrai une chemisette à fleurs pour faire plaisir à maman.

jeudi 8 juillet 2010

Nouveau projet "Crotte alors!" édité par Chouetteditions.com


Je vous annonce le bon déroulement de ce projet que Mir illustre actuellement. Je viens de recevoir quelques croquis et ne peux m'empêcher de vous montrer la couverture même si elle n'est pas colorisée.
Alors de quoi s'agit-il? Non pas que de crottes! Mais surtout d'une amitié sincère, espiègle et très taquine entre deux enfants: Tony et Lahna.

vendredi 2 juillet 2010

Le petit cireur de chaussures


Mon nouveau roman "Le petit cireur de chaussures" illustré par Alice Dufeu est publié chez Chouetteditions.com.

Cette histoire me tient particulièrement à coeur car elle se passe au Vietnam, un pays qui m'a beaucoup touché. Le petit cireur je l'ai rencontré près du Lac de l'Épée restituée, il avait à peine 9 ans et trimballait sa boîte à cirage. Il s'était approché de moi pour offrir ses services mais quand il a regardé nos pieds, il a éclaté de rire! Nous portions, ma famille et moi des sandales... Son rire et ses yeux si pétillants m'ont charmé. Je l'ai souvent rencontré dans les rues de la capitale et à chaque fois qu'ils nous voyait, il nous faisait un signe de main en disant "Hello!" jusqu'au jour où passant devant notre table assis tant bien que mal sur les minuscules tabourrets d'un restaurant de rue, nous lui avons offert une soupe pho. C'était la dernière fois que j'ai vu ce charmant bambin au visage rieur.
Le héros de mon roman est un enfant pauvre, obligé de travailler chez un affreux bonhomme pingre et mal aimable. Kim a bien du mal à gagner sa vie en cirant des chaussures en cette période de mousson. Imaginez-vous porter des chaussures en cuir lorsqu'il fait 40 C avec un taux d'humidité qui avoisine les 100%!!!
Bien évidemment, il se fera encore punir par le vieux Tran. Mais, une rencontre pour le moins étrange et mythique changera le cours de sa pauvre existence... Je ne vous en dit pas plus mais, je suis certaine que cette histoire plaira beaucoup aux petits et grands. En outre, les illustrations sont très belles et représentatives de l'atmosphère que dégage l'histoire. Alice Dufeu, l'illustratrice a bien su rendre les diverses scènes du livre.

Voici un extrait:

Chapitre 1

Une journée catastrophique



Kim sillonne les rues de Hanoï à l’affût d’une paire de chaussures poussiéreuses ou crottées qu’il pourrait nettoyer, cirer et lustrer avec joie. Mais, en cette période de mousson, aucun pied n’oserait s’enfermer dans des chaussures pour suer à grosses gouttes !

Kim est désespéré. Il n’a gagné aucune pièce aujourd’hui et Monsieur Tran, son patron, ne va certainement pas être de bonne humeur. Il ne craint pas tant la colère du bonhomme mais plutôt, la sanction qui lui sera infligée. Il entend déjà, Monsieur Tran lui rabâcher le même refrain : « Petit vaurien, sale garnement, fainéant, bon à rien ! Que vais-je faire de toi si tu n’es pas capable de cirer des chaussures ? Tes pauvres parents t’ont confié à moi pour que tu deviennes un homme courageux et travailleur ! S’ils te voyaient, ils en pleureraient ! Va te coucher et pas de dîner pour les fainéants ! »

Kim se voyait une fois de plus rejoindre sa natte parmi celles de ses compagnons de misère, l’estomac vide et criant famine. Alors qu’il songe à cette sanction, il s’assied au bord du Lac Ho Hoàn Kiêm. Une douce brise effleure son visage et sèche les perles de sueurs sur son front. Kim aime cet endroit paisible et magique loin de la cacophonie de la rue où les klaxons ne cessent de résonner de l’aube jusqu’au crépuscule. Il regarde un petit groupe d’écoliers en uniforme jouant, chahutant et riant tout en marchant d’un bon pas pour rejoindre leur foyer. Il sourit et les envie. Comme il aimerait être à leur place ! Lui, ne connaît pas le bonheur d’aller à l’école pour y apprendre à lire, écrire, compter et devenir quelqu’un d’intelligent ou peut-être un grand savant.